La plupart de mes élèves viennent au yoga avec pour grand espoir de venir à bout une bonne fois pour toutes du mal du siècle numéro un : le stress.
Vous pouvez peut-être vous retrouver dans les profils suivants :
Les profils sont divers mais l’ennemi le même. Alors oui la pratique du yoga offre les outils pour faire face à cette pandémie (plus discrète qu’une autre) mais les réponses sont souvent inattendues..
On parle souvent de : bon ou mauvais stress. Je pense que ce n’est pas le vrai sujet. Le stress est une réaction liée à un environnement menaçant.
Nous avons mal au dos peut-être à cause du stress, mais le stress est la conséquence de facteurs nous impactant et nous sortant potentiellement de notre état d’homéostasie, ou d’équilibre.
Le stress peut donc avoir plusieurs sources :
– Biologique : exposition aux virus et bactéries pas compatibles avec notre terrain;
– Chimique : toxines, pesticides, métaux lourds, médicaments, etc;
– Climatique : trop chaud, trop froid, trop humide;
– Environnementale : pollution sonore, lumineuse, ondes électromagnétiques;
– Nutritionnelle : aliments génétiquement modifiés, malsains, allergies, drogue, alcool;
– Physique : manque de sommeil, blessures, traumas;
– Psychologique : dépression, deuil, anxiété, peurs, charge mentale;
– Energétique : pollution liée à des entités, magie noire.
Evidemment, cette liste n’est pas exhaustive… Mais à regarder celle-ci, nous pouvons avoir un impact décisionnel sur pas mal d’éléments.
Vous connaissez la loi de Pareto ? 20/80 ? Ici, 20 % des sources de stress dans la liste impactent 80% de votre stress global. On va la jouer efficace, et aller cibler avec honnêteté ce qui nous perturbe le plus. Pour pas trop vous planter, ne sous-estimez pas plus le stress lié au corps physique, qu’au corps émotionnel, psychique et énergétique…
Donc le stress est une conséquence multi-factorielle. Le soucis que l’on a aujourd’hui c’est surtout celui-là : des facteurs de stress de plus en plus nombreux et constants. C’est pourquoi, quand on parle de gérer son stress, en réalité, on parle souvent de stress chronique.
Le stress chronique est une déficience liée à notre environnement complètement toxique pour notre fonctionnement normal d’être-humain. On ne peut pas vivre correctement constamment stressé. Il n’y a pas d’aménagements à prévoir mais plutôt des questions à se poser.
Allons voir quelques instants du côté du système nerveux pour comprendre ce qu’il se passe :
En temps normal, une source de stress active notre système nerveux sympathique pour nous permettre de passer à l’action et réagir rapidement à la situation. C’est la fameuse réponse des 3F :
Fight, Flight or Freeze (Combattre, Fuir ou Se figer).
Si je vous ai perdu avec ces histoires de nerfs sympathiques, je vous ai dégoté une vidéo de 3 minutes qui explique de quoi je parle de manière visuelle et pédagogique !
L’objectif est clairement d’assurer notre survie (peut-être pour ça qu’il est sympa!).
Sauf que le soucis, c’est qu’aujourd’hui, les sources de stress sont très nombreuses et notre système nerveux n’a pas évolué avec nous à ce sujet.
Vous l’avez compris. On réagit à l’instar de l’Homme de Cromagnon comme si on se faisait courser par un lion dans la savane. Résultat: le système sympathique est toujours activé et on n’arrive plus à enclencher son alter-égo : le parasympathique, celui qui déclenche la détente.
C’est cette faculté de passer de l’un à l’autre qui nous fait défaut.
Nous ne sommes plus capables de nous régénérer après chaque stress.
C’est là que le yoga entre en jeu.
Cela me fait penser à l’image de l’hémorragie.
Votre bras est ouvert, vous saignez abondamment, vous courrez aux urgences.
Première chose que vous faites, avant même de prendre l’ambulance, c’est de mettre un pouce sur la veine pour ne pas vous vider de votre sang.
Pour moi, c’est l’effet de la relaxation : la soupape de secours.
On vient apaiser le stress, qui, on se rappelle, est une conséquence de plusieurs facteurs. On ne résout pas les facteurs. On soigne la conséquence.
C’est pour cela que c’est une méthode que j’appelle superficielle.
Et elle est nécessaire ! Elle permet d’apaiser le système nerveux en surchauffe et de créer des espaces où nous allons aller dans le parasympathique. Tout simplement parce que c’est vital.
C’est pour certaines personnes leur bulle d’oxygène de la semaine, un moment de décompression pour compenser les tumultes de la vie occidentale actuelle.
Cette partie du yoga est souvent la plus connue et la plus évidente, et c’est d’ailleurs pour cela que j’ai souvent des élèves qui viennent de la part de leur médecin traitant, ostéopathe, thérapeute divers et varié.
Une fois que l’on pratique régulièrement, qu’on instaure cette hygiène de vie où vous vous offrez un espace régulier d’apaisement de vos corps (physique, mental, émotionnel..), on découvre que le yoga est également une sagesse qui a beaucoup à nous apporter d’un point de vue spirituel.
Le yoga invite ses élèves à l’introspection, à observer leurs pensées, leur façon de voir le monde. Il redonne du pouvoir là où on se laisse balloter par la vie, la société.
Mais en vérité, cette matrice, ou ce système dans lequel on s’insère, c’est nous qui le créons.
Cette structure est la projection de nos pensées. Ce carcan mental dans lequel on s’enferme.
La méditation qui est une pratique cruciale dans un cours de yoga, permet à l’élève de devenir l’observateur conscient de ses mécanismes internes. Et elle permet de se poser ce type de question :
En d’autres termes :
La méditation permet de remonter à la source du stress. De comprendre d’où il vient.
Et même si certaines personnes diront : « bah oui je sais c’est le boulot, la gestion de la famille, machin tout ça.., pas besoin de méditer pour savoir ça. ».
En méditant, on reprend une forme de responsabilité. On observe peut-être que notre vie est une somme de choix.
Que cette vie est peut-être inconfortable mais j’en suis là aujourd’hui. Maintenant, que puis-je ajuster ? Quel changement je peux entamer même minime soit-il pour transformer la racine du mal, en l’occurence, le stress ?
Cela ne veut pas forcément dire changer quoi que ce soit dans sa vie. La méditation est aussi un travail profond qui impacte bien plus que soi.
A force de méditer on peut ressentir ce que beaucoup de personnes ressentent :
En bref, et si je changeais mon programme interne ?
La méditation est un vrai travail à la fois sur notre identité et sur nos croyances… qui a un impact sur nos pensées, nos émotions et notre façon d’agir/réagir face au monde.
Et donc parfois, le stress n’a plus lieu d’être puisque le sujet à sa source n’existe plus.
Le yoga a vraiment cette faculté à la fois de nous faire revenir en notre centre, notre coeur et cultiver des vibrations et pensées beaucoup plus hautes.
Pas juste pour nous faire rejoindre le club des hippies du quartier mais aussi pour tout simplement se sentir mieux, être plus créatif et avoir un impact plus positif dans le monde.
Il permet aussi de nous faire remonter à la source de nos schémas de pensées, observer les pensées derrière les pensées, derrière les pensées, derrière les pensées.. Et de voir où nos croyances prennent racines.
Cette hygiène spirituelle et mentale assainie au fur et à mesure le terrain psychique pour avoir un esprit fertile aux décisions qui sont plus écologiques pour nous et globalement pour tout le monde.
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